Selon un sondage effectué auprès des PME, l’obtention d’informations sur leurs demandes de prêt serait très profitable. La moitié environ d’entre elles ont, en effet, estimé que les renseignements qu’elles avaient reçus des banques leur avaient permis d’obtenir un financement ultérieurement. Or, c’est dans ce segment du marché que l’obtention d’informations, en retour, peut être problématique, que les PME sont souvent notées par les banques qui utilisent de grandes bases de données et que la pression des circonstances ne favorise pas toujours des discussions intenses et approfondies entre les banques et les PME.
Et ce coup de sonde de confirmer que plus une entreprise est petite, plus grande est la probabilité que sa demande de prêt soit refusée. Les petites entreprises, notamment, ont du mal à obtenir des explications sur les raisons du refus de leurs demandes de prêt, bien qu’elles en aient le droit. Or, elles ont besoin d’en savoir plus sur les lacunes des demandes pour pouvoir y remédier et obtenir enfin un prêt.
C’est pourquoi l’évaluation recommande de relancer le dialogue entre les banques et les PME en augmentant la transparence et en s’efforçant d’améliorer la culture financière des petites entreprises ainsi que de les rendre plus attentives à leur droit d’obtenir des informations en retour et de convenir d’une présentation normalisée pour ces dernières.
La soumission des résultats de l’évaluation et le débat sur les recommandations de celle-ci s’inscriront dans le contexte du dialogue entre les banques et les PME, lequel sera relancé au cours de l’année 2014, l’objectif étant d’améliorer la transparence entre banques et PME, d’encourager les banques à réfléchir aux moyens d’améliorer l’information en retour des PME, et enfin, de sensibiliser les deux parties à l’importance de cette pratique.
Paul Vandenabeele - publié le 10/07/2014