Environ un Européen sur dix, exactement 11 %, reconnaît avoir acheté des biens ou des services ayant impliqué le recours au travail non déclaré au cours de l’année 2013, et 4 % admettent avoir eux-mêmes perçu un revenu du travail non déclaré. En outre, une personne sur 30 - 3 % précisément -, a été payée en partie en espèces par son employeur, de la main à la main donc, pratique plus répandue dans les petites entreprises. Ce sont là quelques-unes des constatations d’une enquête Eurobaromètre dont il ressort que le travail non déclaré reste largement répandu en Europe.
En fait, 60 % des répondants à ce sondage réalisé auprès de 26563 personnes issues de différents groupes sociaux et démographiques des 28 pays de l’Union européenne, justifient leurs achats de biens ou de services non déclarés principalement par leur coût moins élevé, et 22 % par l’envie de faire plaisir à des amis.
Par ailleurs, 50 % d’entre eux mentionnent comme raison principale les avantages du travail non déclaré pour les deux parties, 21 % invoquent la difficulté à trouver un emploi régulier, 16 % citent la charge fiscale trop élevée et 15 % font état de l’absence d’autres revenus.
200 € en marchandises ou services non déclarés
L’enquête montre aussi que les Européens dépensent chaque année un montant moyen de 200 € en marchandises ou services non déclarés, tandis que le montant moyen annuel perçu par ceux qui effectuent le travail non déclaré est de 300 euros.
Quant aux biens ou services non déclarés les plus demandés, il s’agit de la réfection et de la rénovation de logement (29 %), des réparations automobiles (22 %), des services de nettoyage d'immeuble (15 %) et des produits alimentaires (12 %).
En fait, la réfection et la rénovation de logement (19 %), le jardinage (14 %), le nettoyage d'immeuble (13 %) et la garde d'enfants (12 %), sont les domaines dans lesquels les Européens pratiquent le plus le travail non déclaré.
Paul Vandenabeele - publié le 19/08/2014