D’après une étude de marché de KPMG, réseau mondial d’entreprises professionnelles fournissant services en matière d’audit, conseils fiscaux et juridiques,67 % des entreprises belges prévoient un changement de leur modèle d’affaires d’ici 2020. En effet, deux entreprises belges sur trois - 26 % des 201 entreprises interrogées et situées en Belgique sont une entreprise familiale - prévoient un grand changement (12 %), ou du moins un changement raisonnable (55 %).
Cela concerne principalement le secteur Information, communication et événementiel (Ice : 88 %), le secteur de l’automobile (83 %), le secteur des banques et des assurances (78 %) ainsi que le secteur public et des soins de santé. En particulier, plus de 80 % d’entre elles estiment que c’est la pression importante des coûts (80,6 %) et de l’innovation (83,6 %) qui les obligera à opérer ce changement. Le secteur automobile s’attend à la plus grande pression, tant des coûts que de l’innovation, et est suivi à distance par les produits de grande consommation, les banques et assurances.
En outre, les entreprises redoutent les limites de plus en plus floues entre les différents secteurs, favorisant sans cesse la concurrence d’autres secteurs (63 %). Les plus touchées sont les banques et assurances, où 100 % des personnes interrogées la redoutent. Le secteur industriel (72 %) et l’industrie chimique (68 %) suivent à bonne distance.
Néanmoins, elles voient en même temps des opportunités de croissance en dehors de le leur (72 %). En tête, le secteur de l’Ice avec 100 %, mais le secteur chimique présente également un score élevé (91 %).
Quant aux facteurs de succès, et les résultats ne sont pas significativement différents pour les entreprises familiales, les répondants voient le leadership, la formation, les ressources humaines, la mobilité et la stabilité politico-économique. Pour un pays orienté vers l’exportation comme la Belgique, le facteur « accès au marché mondial » obtient un score très bas : seuls les secteurs chimiques et de l’automobile en sont demandeurs. Plus bas encore, nous trouvons des éléments qui changent et globalisent fondamentalement le monde des affaires : l’Internet des objets, les nouveaux canaux de vente et la production personnalisée. « Il semble que de nombreuses entreprises doivent encore affiner leur perception pour acquérir l’esprit d’entreprise nécessaire dans un monde globalisé. »
Paul Vandenabeele - publié le 22/11/2014