L'évaluation par la Commission européenne des projets de plans budgétaires 2015 de seize pays de la zone euro, évaluation axée sur leur conformité avec les dispositions du pacte de stabilité et de croissance, montre que la Belgique présente un risque de non-conformité. Oui, un tel risque même si, fin octobre, ce pays ne présentait aucun manquement particulièrement grave aux dispositions de ce pacte qui vise à garantir des finances publiques saines dans l'Union européenne (UE). Voilà pourquoi, la Commission examinera la situation de ce pays au début du mois de mars 2015, à la lumière de la version définitive des lois budgétaires et des précisions attendues sur les programmes de réformes structurelles. D’ailleurs, la Belgique s’est engagée, au plus haut niveau gouvernemental, « à adopter et à mettre en œuvre, début 2015 au plus tard, des réformes structurelles propices à la croissance en vue d'améliorer la viabilité des finances publiques à moyen terme. »
Par ailleurs, d'après les plans budgétaires, le déficit budgétaire agrégé de ces seize pays de la zone euro - dont la Belgique donc - devrait, après être repassé sous la barre des 3 % du PIB en 2013 pour la première fois depuis 2008, continuer à se réduire pour atteindre 2,6 % du PIB en 2014 et 2,2 % en 2015. Dans ses prévisions économiques d'automne, la Commission estime cependant que le déficit se réduira un peu moins, de 0,2 point de pourcentage, pour s'établir à 2,4 % du PIB en 2015.
Enfin, la croissance du PIB réel devrait atteindre 1,3 % dans l’UE et 0,8 % dans la zone euro pour l’ensemble de l’année 2014. Elle devrait augmenter lentement en 2015, pour passer respectivement à 1,5 % et 1,1 %, grâce à la progression de la demande étrangère et intérieure. Pour 2016, on devrait observer une accélération de l’activité économique à respectivement 2 % et 1,7 %.
Paul Vandenabeele - publié le 30/11/2014