Souvent moins privilégiée que la création d’une nouvelle entreprise, explique dans son Mémorandum 2014-2019, le Conseil économique et social de Wallonie (CESW), la reprise d’une activité s’avère, pourtant, très souvent, une alternative intéressante dans la mesure où la pérennité est davantage garantie. D’ailleurs, généralement, elle permet de bénéficier, dès le départ, d’un fonds de commerce et d’un portefeuille de clients existants.
Cependant, alors que le bon fonctionnement du processus de transmission est un élément important pour favoriser la compétitivité de l’économie et stimuler l’entrepreneuriat, selon le Conseil, les aspects psychologiques, le financement, les difficultés fiscales, la recherche de repreneurs ou d’une entreprise à reprendre…, l’entravent aussi bien du côté du cédant que du repreneur.
Dès lors, pour les interlocuteurs sociaux, une des priorités est d’inciter les entrepreneurs à préparer suffisamment tôt les opérations de transmission. En effet, il est constaté « en Wallonie que près de deux tiers des entrepreneurs n’ont pas repreneurs en vue, moins de deux ans avant la transmission souhaitée. »
Et donc, pour le Conseil, il est important de poursuivre et d’approfondir les efforts de sensibilisation des entrepreneurs via des actions de communication spécifiques. Et d’ajouter que la mise en relation des candidats cédants et des candidats repreneurs constitue une autre piste d’action à approfondir (élargissement des secteurs touchés par l’action de la Sowaccess…)
Enfin, de manière générale, il estime que la sensibilisation à la question de la transmission des entreprises doit être intégrée dans tous les programmes de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre et d’accompagnement à la création d’entreprise.
Enfin, des budgets spécifiques au financement de la transmission d’entreprise doivent être prévus « dans la mesure où cette opération est plus onéreuse que la création d’une nouvelle activité. »
Paul Vandenabeele - publié le 28/09/2014