Le dernier rapport de la Commission européenne sur la situation de l'industrie de l'Union européenne (UE) montre que la plupart des secteurs n'ont pas encore retrouvé leur niveau de production antérieur à la crise et indique une tendance à la baisse dans l'industrie manufacturière même si les entreprises de ce dernier secteur recourent de plus en plus aux services dans leurs processus commerciaux, dans l'élaboration et la vente de produits et pour des activités transversales, telles que la comptabilité et la logistique.
D’ailleurs, l'interdépendance croissante entre l'industrie manufacturière et les services implique un effet porteur de l'industrie pour des services qui seraient autrement moins commercialisables.
N’empêche, la construction et les industries manufacturière et minière ont été durement frappées. Par contre, les industries qui fabriquent des produits de base, tels que les produits alimentaires et les boissons, et l’industrie pharmaceutique se portent relativement mieux. Et les industries de haute technologie ? Elles n'ont pas été autant touchées que les autres.
Mais ce document, publié en février 2014, montre aussi que les gains de productivité et la croissance de l'emploi varient considérablement d'un secteur à l'autre, le déclin étant général dans le secteur manufacturier, notamment dans les industries de faible technologie. Même si au lendemain de la dernière crise, l'industrie manufacturière est parvenue à réduire le coût du travail et à accroître la productivité.
Quant aux services, ils croissent plus vite que l'industrie manufacturière. Pour preuve, les services marchands ont crû en moyenne de 1,7 point entre 2000 et 2012, et représentent la moitié du PIB de l'UE. Et la part des services non marchands a aussi augmenté pour atteindre 23 % du PIB en 2012. De surcroît, de 2001 à 2010, l'emploi dans les services a progressé alors qu'il a diminué dans l'industrie manufacturière.
Paul Vandenabeele - publié le 19/08/2014