À l’occasion de la Semaine européenne des entreprises, tout en rappelant que les PME contribuent à la dynamique d’innovation et à la création d’emplois, l’Union des classes moyennes (UCM) précise que d’après une étude européenne, le taux de création nette d’emplois est inversement proportionnel à la taille : 2 % pour les TPE (moins de dix salariés) alors que le chiffre monte à seulement 0,5 % pour les grandes entreprises.
De fait, alors que le deuxième trimestre 2014, 22,4 % des PME pensaient engager pour le trimestre suivant, ce pourcentage grimpe maintenant à 27,7 %, note la dernière enquête de SD Worx sur les intentions d’embauche des PME. Et c’est en Wallonie que l’on compte le plus grand nombre de PME souhaitant recruter, avec 31,9 %. Le pourcentage est de 26,4 % en Flandre et Bruxelles ferme la marche, avec 23,8 %. Ici, ce sont surtout les plus grandes PME (50,5 %), entre 50 et 99 travailleurs, qui souhaitent engager lors du prochain trimestre, alors qu’elles ne sont que 21,4 % parmi les PME de moins de 5 travailleurs. Au niveau sectoriel, c’est le secteur industriel qui compte le plus de PME désireuses de recruter. Et pour 2015 ? Pas moins de 29,8 % des employeurs s’attendent à avoir plus de collaborateurs dans les 15 mois et seulement 10,7 % craignent d’avoir moins de personnel dans leurs rangs.
Quelles mesures concrètes ?
Néanmoins, malgré tout, souligne l’UCM, des efforts sont encore à faire en mettant en place, au niveau régional, un réel Test PME ainsi que des points de contact uniques pour les aides aux entreprises. Comme il est nécessaire de travailler la problématique du financement, celle des starters en particulier.
Autre axe à développer : la prévention des faillites, car elles sont en constante augmentation. Depuis le début de l'année, 8.305 faillites ont été enregistrées, ce qui correspond à une réduction de 7,12 % par rapport à la même période l'année passée (8.942 faillites). En septembre 2014, 1.211 entreprises ont déposé le bilan, soit 11,9 % de moins qu'au mois de septembre 2013. Mais pour la Wallonie, la situation reste préoccupante. Après neuf mois, le nombre de faillites s'élève à 2.521 (+ 2,31 % par rapport à 2013). Cela concerne 7.066 emplois salariés(+ 11,5 %).
Voilà pourquoi, pour l’UCM, en plus de la procédure de réorganisation judiciaire, du plan d'apurement…, il est impératif de professionnaliser davantage les créateurs. Et de demander qu'un bilan des compétences en gestion avant le démarrage d'une activité soit rapidement mis en œuvre. Cela permettrait aux starters de se mettre ainsi à niveau, si nécessaire.
De même, il est impératif d’avoir une approche beaucoup plus proactive des entreprises en difficulté via les centres pour entreprises en difficulté dont les moyens d’action doivent être renforcés.
Enfin, lorsque les entrepreneurs font face à des difficultés, des majorations importantes en matière de TVA, ONSS, intérêts de retard pour non-paiement des impôts… s'accumulent. Dès lors, comme mesure concrète, il s’agirait, quand cela est possible, pour toutes les entreprises qui sont en difficulté, de les exempter de ces punitions afin de leur permettre de s'en sortir.
Paul Vandenabeele - publié le 03/10/2014