Au deuxième trimestre 2014, l’indicateur du Baromètre-PME de l’Union des classes moyennes (UCM) où ont été sondés près de 800 indépendants et chefs d’entreprises wallons et bruxellois, affiche une valeur de 96,8. Il y a trois mois, il affichait 99,4. En fait, une valeur de l’indice en-dessous de 100 montre évolution négative de la conjoncture.
Et donc, en d’autres mots, les PME perçoivent pour cette période une légère baisse de l’activité économique. Comme ils sont moins optimistes quant à l’évolution de leur activité pour les trois prochains mois et qu’ils jugent que, dans son ensemble, l’économie va plutôt mal.
De même, par rapport aux trois derniers mois, plus de deux entrepreneurs concernés sur cinq estiment que le volume d’activité est resté inchangé. Moins d’un quart d’entre eux (23,7 %) déclarent avoir moins de travail alors qu’une proportion similaire, mais moindre (22,4 %) déclare en avoir plus.
D’accord, mais quels sont les facteurs qui ont le plus entravé leur activité ?
La pression fiscale arrive en tête de leurs préoccupations. « L’instabilité fiscale qui résulte des multiples conclaves budgétaires, de même que les surcoûts provoqués par la pluralité des taxes communales et régionales ne cessent d’accroître la pression sur les opérateurs économiques. »
Le coût du travail et l’incertitude de l’environnement économique viennent en seconde et troisième place des entraves à l’activité des PME. « D’une part, le contexte de crise rend les consommateurs et les investisseurs frileux. D’autre part, bien que le handicap salarial par rapport à nos trois voisins ait légèrement reculé en 2012, en passant de 5,2 % à 4,8 %, il reste clair que le coût salarial horaire est plus important en Belgique que chez ses principaux voisins. »
Enfin, 48,7 % des responsables de PME déclarent que les normes et la législation relative à leur activité sont excessives. De fait, « les contraintes administratives auxquelles les PME font face sont de plus en plus nombreuses et coûteuses. »
Paul Vandenabeele - publié le 31/07/2014