D’après la dernière étude du cabinet de conseil en stratégie, Roland Berger, intitulée, European Private Equity Outlook 2014, les perspectives sont prometteuses sur le marché européen des investissements en capitaux privés au point que, pour ces derniers, 82 % des acteurs du marché s’attendent à ce que le nombre d’acquisitions impliquant des investisseurs augmente en 2014.
En effet, les marchés du Benelux (Belgique…) ainsi qu’allemand et britannique étant optimistes, l’existence de cibles d’acquisition attractives et la situation économique générale alimentent le marché des fusions-acquisitions.
Les acteurs industriels s’attendent, en particulier, à une augmentation des transactions de l’ordre de 2,1 % dans le Benelux, de 4,3 % en Allemagne et de 3,3 % au Royaume-Uni.
Et ceci s'expliquerait par le regain d'intérêt des investisseurs asiatiques, d'Europe de l'Est et des pays du Golf pour ces marchés.
D'ailleurs, assurant la gestion du patrimoine de familles fortunées, les family offices investissent de plus en plus pour ce genre d’activité, comme alternative aux investissements boursiers.
Concentration sur les PME
En 2014, les investisseurs rechercheraient des sources d’acquisition attractives notamment des parts majoritaires au sein d’entreprises familiales (59 %) et des filiales dissociées de grandes entreprises (51 %). D’autre part, les rachats par endettements secondaires conserveraient une place importante, mais moindre (45 %).
Et en ce qui concerne la taille des candidats repreneurs ? Il se fait que 88 % des personnes interrogées s’attendent à ce que la plupart des transactions impliquent des petites et moyennes entreprises (PME), pour un volume d’acquisition maximal de 250 millions d’euros. « Ce qui correspond à la tendance observée les années passées et s’avère manifeste dans les pays où le tissu des PME est particulièrement dense, comme en Belgique », indique Grégoire Tondreau, Partner chez Roland Berger Strategy Consultants. Aussi, « de nombreuses PME sont, en outre, confrontées à des problèmes de succession, ce qui amène un nombre croissant d’entre elles à se tourner vers des investissements extérieurs », poursuit-il.
Quant aux cibles privilégiées des investisseurs en capitaux privés, elles demeureraient les biens de consommation et le commerce de détail (63 %), les produits pharmaceutiques et la santé (61 %) de même que la technologie et les médias (55 %). « Une tendance également nettement constatée en Belgique. »
Paul Vandenabeele - publié le 20/08/2014