D’après l’Institut des comptes nationaux (ICN), la croissance économique s’est renforcée au troisième trimestre 2014. Ainsi, le PIB a augmenté de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Et mesurée à un an d’écart, l’activité a crû de 0,8 %. Par ailleurs et cela concerne les comptes du deuxième trimestre de 2014, par rapport au trimestre précédent, la valeur ajoutée a diminué de 1 % dans la construction, tandis qu’elle s’est inscrite en hausse dans les services (0,1 %) et l’industrie (0,2 %). La croissance a été soutenue par les dépenses intérieures, qui augmentent de 0,3 % sous l’effet des investissements : les entreprises ont accru leur formation de capital fixe de 1,3 %. Enfin, les exportations de biens et services ont augmenté de 2,5 %, alors que la progression des importations a été un peu plus prononcée (+ 2,8 %), si bien que la contribution des exportations nettes à la croissance est négative (- 0,2 point de pourcentage).
Voilà pourquoi, note la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), pour bénéficier d'un véritable marché intérieur dans le domaine des services, l'Europe doit s'attaquer à la levée des obstacles auxquels les entreprises sont confrontées dans leurs activités dans les autres États membres.
À l'occasion de l'Atelier Benelux qui s’est déroulé le 28 octobre 2014 et qui était consacré au marché intérieur pour les services, Olivier Joris, Executive Manager du centre de compétence 'Europe & international' de la FEB, a rappelé l'importance d'assurer un bon fonctionnement du marché intérieur pour tous les services. Cela est essentiel pour accroître la compétitivité en Europe, stimuler la croissance et l'innovation et créer de nouveaux emplois. Et « bien que le champ de la directive Services soit déjà très large, l'Europe doit s'attaquer à d'autres domaines très pertinents pour les prestataires de services, comme la reconnaissance des qualifications professionnelles. » Mais « le manque d'harmonisation, notamment des procédures fiscales, la mauvaise transposition des directives européennes et l'ajout d'obligations nationales en dépit de la réglementation européenne sont également des problèmes qui doivent être réglés au niveau européen. »
Par conséquent, la FEB propose de renforcer la coopération entre administrations et autorités nationales ainsi que d'assurer une meilleure surveillance ex-post de la transposition des directives européennes. Selon elle, il est également important que les entreprises puissent obtenir plus facilement des informations sur les procédures ou sur les obligations à remplir lorsqu'elles désirent prester un service à l'étranger.
Paul Vandenabeele - publié le 31/10/2014