De la troisième édition du Baromètre européen des entreprises familiales, de EFB et KPMG International, baromètre qui a mesuré en octobre 2014 la confiance régnant au sein de 878 entreprises familiales européennes y compris en Belgique, il apparaît que leur confiance a augmenté, mais les préoccupations subsistent pour ce qui est de la rentabilité. En effet, la confiance en l'avenir se maintient par rapport à il y a six mois et augmente même fortement par rapport à décembre 2013 : 70 % aujourd'hui contre 54 % l'an dernier. Quant à la baisse de la rentabilité (47 %), c'est un peu mieux qu'au mois de juin 2014 (49 %), mais c'est nettement moins bien qu'en décembre 2014 (38 %).
De plus, 54 % contre 44 % en juin 2014 ont connu une hausse de leur chiffre d'affaires et 86 % prévoient de nouveaux investissements contre 75 % en juin 2014 et 79 % en décembre 2013 même si 50 % des entreprises familiales vont effectuer des changements stratégiques en 2015.
Concernant ces chiffres, il faut noter que ces entreprises mettent l'accent sur les investissements dans leur propre pays et sur le marché européen et qu'elles envisagent moins d'investir dans leur développement au niveau international. Cet intérêt moindre pour l'internationalisation peut amener à l'avenir une modification de la balance entre l'importance du marché domestique et des marchés internationaux.
Les marchés des pays voisins apparaissent moins risqués
Seule une entreprise familiale sur trois affirme que son succès est dû à ses activités outremer. Et celles qui ne vendent pas leurs produits sur d'autres marchés, expliquent cela par les raisons suivantes : leurs produits ne peuvent pas se vendre sur d'autres marchés (34 %), leurs débouchés locaux sont suffisamment importants (24 %) et elles n'ont pas assez confiance dans les marchés étrangers (20 %).
En outre, la progression du chiffre d'affaires et le nombre de personnes employées sont en hausse dans la plupart des entreprises familiales interrogées.
Le baromètre nous apprend aussi que sept entreprises familiales sur dix, 72 % exactement, sont impliquées dans des activités sur les marchés étrangers. Mais elles privilégient davantage le maintien de leurs activités à l'étranger que le développement de celles-ci.
Néanmoins, alors que le coût du travail a fortement augmenté, il passe de 15 % en 2013 à 29 % aujourd'hui, cette enquête montre que l'un des problèmes les plus importants est de trouver du personnel qualifié.Cette difficulté est pointée par 42 % des entreprises, contre 23 % l'an dernier.
Enfin, 80 % des entreprises affirment qu'elles n'ont pas connu de problèmes de financement au cours des six derniers mois. Voilà qui constitue une réelle amélioration par rapport à l'an dernier. Ce n'était alors le cas que pour 49 % des répondants. Pour terminer, trois entreprises familiales sur quatre recourent toujours aux formes de financement traditionnelles comme les prêts bancaires (47 %) ou les fonds propres (28%).
Paul Vandenabeele - publié le 06/12/2014