À l'initiative de la Chambre européenne du commerce et de l'industrie, le Parlement européen des entreprises - quelque 751 chefs d'entreprises des 28 pays de l'Union et de tous les secteurs d'activités - a débattu des défis auxquels le commerce et l'industrie européenne seront confrontés au cours des prochaines années.
À l'issue de la session relative à l'internationalisation du commerce, ils demandent d'abord une simplification administrative qui leur permettrait de consacrer plus de temps et d'énergie au développement de leurs activités. Et d’exiger également plus de soutien aux autorités européennes, notamment via l'instauration de mesures protectionnistes par rapport aux autres grands marchés mondiaux.
"Les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde", déplore Francis Walcarus, entrepreneur belge dans le domaine des constructions métalliques. "Les Américains n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto et leurs entreprises ont donc beaucoup moins de contraintes environnementales, ce qui fausse la concurrence. Des mesures protectionnistes pourraient aider les entreprises européennes."
Lors du vote au sujet des négociations relatives à la conclusion du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), visant l'instauration d'une zone de libre-échange liant l'Union européenne et les Etats-Unis, 487 entrepreneurs, dont la quasi totalité des Belges, ont soutenu que ce traité serait bénéfique pour le commerce et l'industrie européenne, 116 ont rejeté l'affirmation tandis que 81 se sont abstenus.
"Un tel traité aurait l'avantage de simplifier les règles avec un pays avec lequel nous travaillons déjà, ce qui favoriserait le commerce", estime Werner Van Springel, administrateur de Glacio (avec Belga).
Paul Vandenabeele - publié le 20/10/2014